Mots clés |
Intrication, Variables continues, Optique quantique, Systèmes hybrides, Témoin d'intrication, Matrices des moments, PnCP maps, Contextualité, Carré de Peres-Mermin |
Resumé |
L'intrication et la contextualité font partie des propriétés les plus profondes et les plus déroutantes de la mécanique quantique. L'intrication se rapporte aux états : c'est un phénomène par lequel la connaissance de l'ensemble des sous-parties d'un système ne suffit pas à le caractériser dans son intégralité. La contextualité concerne les observables : il s'agit de leur propension à donner des résultats différents en fonction des autres observables avec lesquels ils sont mesurés. A la faveur de la « seconde révolution quantique », qui vit l'attitude des physiciens envers ces deux propriétés passer d'un questionnement sur leur raison d'être à l'étude des avantages qu'il est possible d'en tirer, elles se retrouvèrent toutes deux au coeur de nombreux travaux de recherche. Dans cette thèse, on présente des protocoles pour détecter et caractériser l'intrication et la contextualité dans des montages expérimentaux particuliers. Ce travail se conçoit donc comme un chaînon entre l'étude théorique générale et la réalisation expérimentale. L'intrication est étudiée dans le cadre des variables hybrides photoniques, une approche récente qui combine les avantages des variables discrètes et continues pour coder de l'information. Les applications concernent la communication quantique et le calcul quantique. Nous étudions dans un premier chapitre le formalisme des matrices de moments, que nous adaptons au cas hybride, et nous l'appliquons à plusieurs états hybrides intriqués.De multiples améliorations de la détection sont implémentées, notamment à l'aide de fonctions PnCPs. Dans un second chapitre, nous définissons un témoin d'intrication, implémentable et adapté à un montage particulier. Ce témoin reste efficace en cas de pertes expérimentales typiques et se fonde sur des mesures d'observables hybrides. Enfin, nous étudions la contextualité dans une dernière partie. Nous passons en revue l'histoire du concept, depuis les questionnements philosophiques qui l'engendrèrent jusqu'aux premières preuves mathématiques de l'inscription de cette propriété dans le formalisme de la physique quantique. Nous présentons ensuite les quatre théories majeures portant sur la contextualité. Nous utilisons leurs différentes approches pour comprendre et analyser les échappatoires qui apparaissent dès lors que l'on essaie de mettre en évidence expérimentalement la présence de contextualité. Nous donnons finalement un protocole pour une expérience classique de contextualité, celle qui est dite « du carré de Peres-Mermin ». |