Congenital heart defects and growth restriction of the newborn : population-based studies
Les cardiopathies congénitales et le retard de croissance du nouveau- : les études en population
par Ali GHANCHI sous la direction de Babak KHOSHNOOD et de Laurent SALOMON
Thèse de doctorat en Épidémiologie clinique
ED 393 École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale

Soutenue le vendredi 02 décembre 2022 à Université Paris Cité

Sujets
  • Cardiopathies congénitales
  • Nourrissons -- Mortalité
  • Nouveau-nés dysmatures

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Mots clés
Les cardiopathies congénitales (CC), Le retard de croissance du nouveau-né (RCN), Les études en population, Prévalence, Revue systématique et méta-analyse, Régression logistique ordinale, Petit poids pour âge gestationnel (PAG), Le retard de croissance intra-utérine (RCIU), Mortalité, Morbidité
Resumé
Les cardiopathies congénitales (CC) et le retard de croissance du nouveau-né (RCN) sont deux causes importantes de mortalité, morbidité infantiles et issues défavorables sur le long terme. Les nouveau-nés avec une CC ont plus fréquemment un RCN et un mauvais pronostic médical. Les questions de recherche de cette thèse sont : i) Quel est le risque de RCN pour un enfant avec une CC? ii) En fonction des différentes CC, est-ce que la probabilité et la sévérité des RCN varie? iii) Quel est le risque de mortalité et de morbidité chez les enfants avec une CC et un RCN ? Il n'y a aucun consensus universellement reconnu pour définir RCN. Pourtant en pratique, la plupart des études empiriques sur le RCN utilisent le petit poids pour l'âge gestationnel (PAG) comme un synonyme proche. Ce dernier est défini comme un poids de naissance < 10ème percentile sur une population de référence. Notre première revue systématique a identifié 38 études pertinentes parmi les 1783 publications potentielles. La méta-analyse menée en utilisant un modèle à effet aléatoire sur 18 études a montré que la proportion de PAG pour toutes CC confondues était de 20% (95% CI 16%-24%) et de 14% (95% CI 13%-16%) pour les CC isolées. La proportion de PAG variait considérablement selon les différents types de CC. L'analyse des données de la cohorte prospective d'enfants nés avec une CC isolée (non associée à d'autres anomalies congénitales) en Ile de France, l'étude EPICARD a retrouvé un risque global de PAG dans les CC isolées de 13% (95% CI, 12-15%). Le risque de PAG sévère était de 5% (95% CI, 4-6%). Il y avait également des différences importantes dans le risque de PAG entre les divers CC. Comparé au groupe témoin composé d'enfants avec une communication interventriculaire (CIV) mineure (non-opérée), le risque de PAG était le plus élevé pour la ToF (OR ajusté 2,7 ; 95% CI 1,3-5,8) et la CIV opérée (OR ajusté 2,1 ; 95% CI 1,1-3,8). Dans notre troisième étude, une revue systématique de la littérature a identifié sept publications spécifiquement sur les issues défavorables chez les enfants nés avec une CC et PAG. Par manque de données, nous n'avons pas pu faire une méta-analyse. Néanmoins, il ressort de ces études que les enfants nés avec une CC et un PAG sembleraient avoir un risque accru de mortalité, d'entérocolite ulcéro-nécrosante néonatale et d'atteintes neurologiques. Nos résultats fournissent des renseignements supplémentaires pour mieux comprendre les mécanismes causaux. Nos travaux ont également soulevés la nécessité de conduire des recherches complémentaires dans ce domaine.