Mots clés |
Leucémie aigue myéloïde, CyTOF, Single-cell, Immunothérapie, Micro-environnement tumoral |
Resumé |
La leucémie myéloïde aiguë (LAM) est un cancer hématologique agressif caractérisé par des résultats cliniques défavorables. Malgré les progrès des approches thérapeutiques telles que l'association du venetoclax, des inhibiteurs de FLT3 ou d'IDH1/2 à la chimiothérapie traditionnelle, de nombreux patients rechutent, ce qui souligne la nécessité d'améliorer les stratégies thérapeutiques. De nouvelles données suggèrent que les immunothérapies pourraient constituer une option prometteuse pour le traitement de la LAM. Dans cette étude, nous avons cherché à savoir si les patients atteints de LAM présentaient des réponses des cellules T spécifiques de la tumeur. Nous avons caractérisé les cellules T d'échantillons appariés de sang et de moelle osseuse (BM) de patients en utilisant la cytométrie de masse et le séquençage de TCR. De cette manière, nous avons identifié une population distincte de cellules T CD8+ spécifiques de la moelle osseuse (CD69+, PD-1+) présentant un profil transcriptionnel et cytokinique unique ainsi qu'une population non spécifique issue d'une contamination du sang. Le séquençage du TCR a révélé une expansion clonale au sein de cette population, suggérant une activation induite par l'antigène. Une première analyse de la spécificité antigénique par un criblage par le tétramère du CMH-I met en évidence la présence de lymphocytes T spécifique à des antigènes non liés au cancer (« bystander »). En conclusion, ces résultats fournissent une meilleure compréhension du paysage immunitaire dans les LAM au niveau phénotypique mais aussi fonctionnel. |