Mots clés |
Surpoids de l'enfant, Inégalités sociales, Migration, Facteurs de risque prénataux, Analyse de médiation |
Resumé |
L'existence d'un gradient social inverse de surpoids chez l'enfant est bien documentée dans les pays à revenu élevé, mais les mécanismes complexes de construction de ces inégalités sociales précoces demandent encore à être mieux compris. Ce travail avait pour objectif d'évaluer le risque de surpoids chez les jeunes enfants, selon la position socio-économique (PSE) et le statut migratoire des parents, et d'examiner dans quelle mesure les modes de vie parentaux pendant la grossesse expliquaient ces associations.Le statut migratoire de la mère, s'est révélé être un facteur de risque important de survenue de surpoids chez l'enfant de façon indépendante de la PSE. Si un gradient en tant que tel était observé selon le statut migratoire établi en trois catégories (mère immigrée, mère descendant d'immigrés, mère non immigrée) et le niveau d'études de la mère, il était moins net pour la profession et le revenu, suggérant l'existence d'effets seuils pour ces deux dimensions. Les modes de vie des parents pendant la grossesse expliquaient une part importante des associations entre le niveau d'étude et de revenu des parents et le risque de surpoids de l'enfant, mais n'expliquaient pas l'association entre le statut migratoire des parents et le surpoids de l'enfant, laissant supposer d'autres mécanismes inexpliqués à l'origine de cette association. Des stratégies de santé publique adaptées au contexte, ciblant les familles dès la grossesse - en particulier celles dont les parents sont immigrés ou descendants d'immigrés avec un niveau d'étude et de revenus plus faibles - sont nécessaires pour lutter contre les inégalités sociales de surpoids. |