Availability of results and levels of evidence in pancreatic adenocarcinoma research, and how to challenge the current framework of evidence
Disponibilité des résultats et niveaux de preuve dans la recherche sur l'adénocarcinome pancréatique, et comment défier la pyramide de l'évidence
par Anna PELLAT sous la direction de Philippe RAVAUD
Thèse de doctorat en Épidémiologie clinique
ED 393 École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale

Soutenue le lundi 10 juin 2024 à Université Paris Cité

Sujets
  • Adénocarcinome canalaire pancréatique
  • Données de vie réelle
  • Essais cliniques randomisés
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Mots clés
Adénocarcinome pancréatique, Niveaux de preuve, Disponibilité des résultats, Données de vie réelle, Essai émulé
Resumé
L'adénocarcinome canalaire pancréatique (AP) est un cancer au pronostic sombre dont l'incidence est en augmentation, avec peu d'options thérapeutiques. Alors que la proportion d'études interventionnelles en médecine a augmenté sur les dernières années, un gaspillage a été identifié dans la production et le rapport de ces études, en raison d'un manque de qualité et de standardisation des différentes étapes de cette recherche. La disponibilité des résultats est une étape primordiale dans l'aboutissement d'une étude. Il est recommandé depuis 2004 d'enregistrer tout nouvel essai clinique sur un registre. Dans notre premier projet, nous avons recherché sur le registre ClinicalTrials.gov des États-Unis toutes les études interventionnelles portant sur l'AP au cours des 10 dernières années. Nous avons évalué la proportion ayant des résultats disponibles, c'est à dire publiés sur le registre (disponibles publiquement ou en cours de contrôle qualité) et/ou sous forme d'une publication. Sur les 551 essais éligibles, 30 % des études n'avaient pas de résultats disponibles. Les études devant se conformer à la loi de 2007 de la Food and Drug Administration 801 sur la déclaration des résultats sur ClinicalTrials.gov étaient plus susceptibles d'avoir des résultats disponibles au fil du temps. Les études financées par l'industrie, de petite taille et interrompues (manque de recrutement ou de financement ou autre) étaient moins susceptibles d'avoir des résultats disponibles. Ne pas avoir accès aux résultats d'une étude est encore plus problématique pour les maladies rares et/ou agressives telles que l'AP pour lesquelles les essais peuvent être difficiles à mener. Dans le cadre du paradigme de l'evidence-based medicine, les recommandations de traitement en oncologie sont idéalement basées sur des études à haut niveau de preuve, telles que les essais randomisés contrôlés ou des revues systématiques d'essais randomisés contrôlés. Dans notre deuxième projet, nous avons identifié deux guidelines aux États-Unis sur le traitement de l'AP accessibles publiquement : celles du NCCN et de l'ASCO. Après avoir extrait chaque recommandation thérapeutique et son niveau de preuve défini par la guideline, nous avons constaté que moins de 10 % des recommandations étaient basées sur un niveau de preuve élevé. Pour le NCCN, le pourcentage de recommandations basées sur un niveau de preuve élevé n'a pas beaucoup augmenté en 10 ans. Afin d'augmenter le niveau de preuve des guidelines dans l'AP, nous pourrions nous appuyer sur des études observationnelles utilisant de nouvelles méthodes, telle que l'émulation d'essais cliniques, afin de réduire les biais. Bien que l'essai randomisé soit nécessaire pour tester l'effet d'un nouveau médicament, il n'est peut-être pas indispensable pour répondre à une question de stratégie thérapeutique pour des médicaments connus et fréquemment utilisés. Suite aux résultats des deux premiers projets, nous avons lancé une enquête en ligne auprès de cliniciens internationaux spécialisés en oncologie, afin de savoir quel type d'étude ils soutiendraient pour répondre à une question de stratégie thérapeutique. Nous avons construit une enquête basée sur des vignettes où les participants ont comparé deux à deux 6 différents types d'études, incluant à la fois des essais randomisés et des essais émulés. Parmi les 213 participants, l'étude la plus soutenue était la grande étude observationnelle européenne, tandis que la moins soutenue était l'essai randomisé monocentrique. Il y avait une faible corrélation entre les participants et aucune caractéristique démographique n'était associée au type de réponse. En conclusion, nous devons encourager la disponibilité des résultats des essais, ainsi que les efforts collaboratifs pour identifier des questions cliniques importantes dans l'AP, mais aussi nous appuyer sur différents types de preuves compte tenu du nombre croissant de sources de données diverses et le retour positif des cliniciens.