Mots clés |
Analyse de l'activité, Centrales inertielles, Profil force-vitesse, Patinage, Entraînement, Jeux réduits |
Resumé |
Le hockey sur glace est le sport collectif générant les déplacements les plus rapides. Cette capacité à atteindre des vitesses de patinage élevées en un minimum de temps apparaît comme un critère de performance communément admis dans la littérature. Néanmoins, (i) le contexte de pratique (i.e., sport couvert pratiqué sur glace) limite les solutions permettant d'affiner notre compréhension des déterminants biomécaniques de la performance en patinage en situation écologique ; et (ii) les connaissances disponibles sont principalement issues de mesures prélevées auprès de collectifs masculins, ce qui limite leur transfert aux spécificités de la pratique féminine. Ce travail de thèse a pour objectif d'évaluer les contraintes biomécaniques en situation de compétition et d'entraînement et de déterminer le rôle des capacités musculaires des joueuses de hockey sur glace dans la performance. Dans une première étude utilisant l'accéléromètrie triaxiale, nous avons montré que les actions brèves et répétées à haute intensité, caractéristiques de l'activité, induisent une diminution de la charge mécanique. Bien que la charge mécanique soit inférieure lors du dernier match par rapport aux trois précédentes oppositions, aucune différence significative n'a été observée entre les matchs. Afin d'évaluer les capacités musculaires de joueuses de hockey sur glace et leur lien avec les exigences de l'activité, nous avons estimé comme acceptable la reproductibilité intra- et inter-session des différents paramètres de force, vitesse et puissance inhérents au profil et modélisés à partir de mesures de vitesse effectuées à l'aide d'un radar (étude 2). À l'inverse, l'utilisation de la vidéo haute-fréquence semble sous-estimer la force et la puissance mesurée, en comparaison aux résultats obtenus avec le radar (étude 3). Ces résultats semblent accessibles avec le même niveau de reproductibilité, à partir de mesure de vitesse obtenues lors d'un sprint unique ou de sprints effectués à différents niveaux de résistance (étude 4). Les résultats de la cinquième étude démontrent de fortes corrélations entre la puissance maximale produites sur des tâches effectuées hors glace (i.e., squat jump et sprint en course à pied) et la performance en sprint sur glace. En revanche, l'ensemble des autres variables testées ne montrent pas de relations entre les tâches. De manière plus spécifique, nous avons montré, qu'associés à l'efficacité des premiers appuis, la force et la puissance horizontales produites en patinage semblent être essentielles dans la performance en sprint. Enfin, nous avons appréhendé dans une sixième étude les réponses biomécaniques et physiologiques individuelles durant différents jeux réduits effectués à l'entraînement. Les résultats ont montré que la plus petite surface de jeu par joueuse utilisée ou à l'inverse les plus grandes surfaces augmentaient fortement la charge mécanique et la demande physiologique associée. Ces travaux de thèse montrent que la répétition d'actions à haute intensité influence la charge mécanique en situation de compétition et d'entraînement et mettent en avant le rôle déterminant des capacités de production de force et de puissance dans la performance en patinage. Ces résultats apportent un éclairage nouveau aux entraîneurs désireux d'analyser plus finement l'activité, et ouvrent des perspectives d'applications prometteuses et concrètes vis à vis de la planification et de l'individualisation des entraînements en lien avec les exigences du hockey sur glace. |