Mots clés |
Dyslexie, Créativité, Mouvements occulaires, Saccades, Vergence, Neuroesthétique, René Magritte, Bridget Riley, Op art |
Resumé |
La dyslexie est souvent considérée comme un déficit linguistique primaire dans le traitement phonologique. Cependant, il y a également eu des études dans lesquelles les dyslexiques présentent des mouvements oculaires anormaux, à savoir une fixation instable en profondeur. Plusieurs études ont été menées dans cette thèse. La première étude montrait que les dyslexiques présentaient un profil oculomoteur nettement différent à la fois en vergence et en saccades : une mauvaise coordination binoculaire de la saccade et une mauvaise stabilité de fixation en profondeur. Ils ont également démontré un profil de vitesse anormal pendant le mouvement aussi bien des saccades que des vergences, notamment une vitesse de décélération plus lente. Les glissades disconjuguées durant les fixations, pouvant nuire la perception de la profondeur et introduire du flou visuel. Dans une deuxième expérience, nous avons enregistré les mouvements oculaires des dyslexiques lors de la lecture d'un texte adapté à leur âge et d'un texte dépourvu de sens utilisé pour diagnostiquer la dyslexie. En lisant le texte de dépistage de la dyslexie, qui est difficile et composé de mots sans sens (texte absurde), les dyslexiques ont présenté des saccades mal coordonnées aux deux yeux (disconjuguées) et un taux plus élevé des saccades régressives. Lors de la lecture du texte simple, ces anormalités furent atténuées. La vitesse des mouvements oculaires était toujours plus lente chez les dyslexiques. Le profil oculomoteur anormal des dyslexiques persiste donc pendant la lecture ; de plus, la difficulté du texte comme le décodage des mots sans sens peuvent exacerber les anormalités du système oculomoteur fragile des dyslexiques. |