Resumé |
Le sommeil des nourrissons joue un rôle primordial dans le développement normal. Les troubles de sommeil caractérisés par une quantité et/ou une qualité de sommeil amoindrie (réveils nocturnes (RN) et les difficultés d'endormissement (DE)) sont fréquents chez les nourrissons touchant 20% à 30% d'entre eux et peuvent persister jusqu'à l'âge adulte. Les nourrissons français semblent avoir une durée de sommeil (DTS) plus longue et moins de troubles du sommeil que les nourrissons ailleurs. De plus, les pratiques alimentaires semblent être associées au sommeil. Peu d'études longitudinales se sont intéressées par ces associations et notamment en France. Ainsi, les objectifs de ma thèse sont de décrire la quantité (DTS) et la qualité du sommeil (RN, DE), d'identifier les liens avec les habitudes du sommeil, d'examiner le lien entre les pratiques alimentaires et le sommeil, de comparer le sommeil des jumeaux au sein des paires selon leur zygosité et avec les singletons à 1 et 2 ans. À partir des données de la cohorte de naissance française ELFE, j'ai montré que, la présence parentale, l'alimentation pour s'endormir et le fait de finir ailleurs que dans son lit sont plus fréquents chez les nourrissons ayant une DTS plus courte (¿12h/24h), des RN et DE à l'âge de 1 et 2 ans. Le besoin de sucer le pouce/la tétine est associé au risque d'avoir plus de RN, DE et une DTS>14h/24h à 1 an, cette association s'inverse pour les DE à 2 ans. Le partage de la chambre parentale est associé aux RN à 1 an et à une DTS (¿12h/24h) à 2 ans. Mon travail a également souligné qu'une durée de l'allaitement ¿6 mois est associée aux RN, DE et une DTS plus courte à 1 an. Cependant, les habitudes du sommeil à 1 |