Mots clés |
Percy Shelley, Poétique, Historiographie, Activisme politique, Théorie des médias, Catégorie de l'esthétique, Botanique |
Resumé |
Le poète romantique anglais Percy Bysshe Shelley (1792-1822) est souvent critiqué pour sa propension à utiliser la poésie à des fins politiques, notamment dans le poème de jeunesse Queen Mab, mais aussi dans ses poèmes plus tardifs tels que 'Ode to Liberty', The Mask of Anarchy et Hellas. Cette thèse a pour but de montrer que Shelley cherchait à définir la fonction sociale du poète comme celle d'un intermédiaire entre la société et son idéal démocratique, le chaos des événements historiques et ce que Shelley dans Défense de la poésie nomme les « vérités éternelles » de la poésie. Cette thèse porte un regard renouvelé sur de nombreux aspects de l'oeuvre poétique de Shelley, tels que l'activisme poétique de sa jeunesse, sa pratique de la réécriture, son intérêt pour l'historiographie, son utilisation fréquente de métaphores botaniques, et son désir de subvertir la distinction entre poésie et prose. Cette thèse examine les poèmes de Shelley au prisme de la théorie des médias (croisée comme elle l'est, chez Friedrich Kittler par exemple, avec l'histoire de la littérature) et des philosophies de Walter Benjamin, Alain Badiou et Terry Eagleton, proposant ainsi de réévaluer la contribution de Shelley à la théorisation de l'autonomie de l'esthétique au tournant du siècle. Toutefois, cette thèse souligne également que, si les poèmes de Shelley se déploient souvent dans une dialectique entre virtualité et actualisation, ils ne se livrent jamais à une approche systématique, nous invitant plutôt à poursuivre, par leur lecture, l'exploration des diverses manières dont la poésie peut accroître la puissance de l'esprit et du corps humains. |