Mots clés |
Enchères, Mémoire, Art, Collection, Jeu, Temps, Emotions, Récits, Objet |
Resumé |
Cette thèse de doctorat porte sur le rapport des individus à l'art et à la mémoire en prenant appui sur le cas des ventes aux enchères en France. Plus particulièrement, il s'agit de développer une réflexion sur les pratiques de circulation et de consommation des biens catégorisés comme « art et objets de collection » à partir d'une étude ethnologique multi-située entre les villes de Saint-Etienne, Lyon et Paris. En s'inspirant des travaux d'Howard S. Becker sur les mondes de l'art, l'objectif de ce travail est de comprendre dans quelle mesure la pratique des enchères, présentée d'abord au prisme de ses enjeux économiques, peut être à la source de recompositions mémorielles. Dans cette perspective, cette étude s'intéresse à la façon dont les modalités de vente peuvent engager les participants dans des interactions où la relation aux émotions, au temps et au jeu façonnent les dynamiques des ventes, révélant celle d'une mémoire individuelle et collective en train de se faire. Son originalité réside dans le fait d'envisager les enchères comme un monde, où le jeu des acteurs offre un nouvel angle d'approche pour comprendre les processus d'appropriation et de séparation des biens. Nous découvrirons alors qu'à leur transformation et leur mise en jeu répond celles de l'histoire et des histoires vécues, projetées, volées. |