Couplage accrétion-éjection dans les microquasars et sources X ultralumineuses
Accretion-ejection coupling in microquasars and ultraluminous X-ray sources
par Mathilde ESPINASSE sous la direction de Stéphane CORBEL
Thèse de doctorat en Physique de l'univers
ED 560 Sciences de la terre et de l'environnement et physique de l'univers, Paris

Soutenue le jeudi 02 février 2023 à Université Paris Cité

Sujets
  • Accrétion (astrophysique)
  • Étoiles doubles
  • Jets (astrophysique)
  • Microquasars
  • Trous noirs (astronomie)
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Mots clés
Microquasars, Binaires X, Trous noirs, Jets relativistes, Accrétion
Resumé
Dans l'Univers, des processus d'éjection de matière sont observés dans un large éventail de systèmes accrétants ; néanmoins, la formation et la propagation de ces jets sont encore mal expliquées. Dans le cas des microquasars, un trou noir de masse stellaire accrète de la matière de son étoile compagnon, ce qui forme un disque d'accrétion ; en parallèle, la matière et l'énergie accrétées sont en partie éjectées sous la forme de jets puissants. Les jets peuvent exister à des échelles très variées, des jets compacts collimatés qui mesurent quelques dizaines d'unités astronomiques jusqu'aux jets discrets qui sont en mouvement à l'échelle du parsec. Ma thèse vise à explorer le lien entre l'accrétion de matière et la présence de jets, pour mieux comprendre ces processus d'éjection. Je me suis concentrée principalement sur les jets discrets, qui ont l'avantage d'être détectables jusqu'à plusieurs mois d'affilée, et d'être séparables par imagerie du cœur de la binaire X. D'après des estimations récentes, ces jets emportent une quantité très élevée d'énergie, ce qui fait de leur compréhension un objectif essentiel de l'étude de la physique des hautes énergies. Au cours de cette thèse, j'ai utilisé différentes sources de données, en radio et en X, pour m'intéresser successivement à plusieurs microquasars. J'ai pu étudier les jets discrets du microquasar MAXI J1820+070 - qui avaient déjà été détectés en radio - grâce à un programme d'observation Chandra. Leur mouvement clairement décéléré au cours du temps est révélateur d'une interaction avec le milieu interstellaire, qui provoque des chocs accélérant les particules du jet à des énergies supérieures à 10 TeV. Ensuite, j'ai suivi MAXI J1803-298 pendant plusieurs mois avec MeerKAT au sein du grand projet international ThunderKAT. Les jets discrets de cette source ne sont pas résolus, mais l'indice spectral des détections radio durant l'état mou signale leur présence ; ceci laisse penser qu'une majorité de microquasars pourrait émettre des jets discrets, qui seraient simplement non résolus. Des observations d'archive du VLA m'ont permis de décrire la propagation des jets discrets de XTE J1748-288 sur plus d'un an, et notamment d'observer l'apparition d'une zone immobile d'interaction continue. Enfin, des observations dédiées à la source X ultra-lumineuse NGC 5408 X-1 ont été réalisées avec MeerKAT. Elles ne m'ont toutefois pas permis de mettre en évidence de variabilité radio liée à des jets à court ou plus long terme. Le travail effectué au cours de cette thèse a permis d'obtenir des connaissances précieuses sur les jets discrets, notamment en mettant en évidence la quantité d'énergie très élevée qu'ils arrachent au système au cours de leur éjection, et d'identifier plusieurs zones d'interaction de jets discrets avec le milieu interstellaire. De plus, on a découvert une quatrième source dont les jets discrets sont détectables dans les X - ce qui atteste de leur très forte énergie interne.