Développement d'un hydrogel capable d'augmenter la survie et la fonctionnalité des cellules stromales mésenchymateuses transplantées
Development of a hydrogel capable of increasing the survival and functionality of transplanted mesenchymal stromal cells
par Pauline WOSINSKI sous la direction de Hervé PETITE et de Esther POTIER
Thèse de doctorat en Biothérapies et biotechnologies
ED 561 Hématologie, oncogenèse et biothérapies

Soutenue le mardi 17 décembre 2024 à Université Paris Cité

Sujets
  • Cellules stromales mésenchymateuses
  • Glucan 1,4-alpha-glucosidase
  • Ischémie
La thèse est confidentielle jusqu’au 17 décembre 2026. Pendant la durée de confidentialité, le texte intégral ne peut être consulté. 
Les thèses de doctorat soutenues à Université Paris Cité sont déposées au format électronique

Consultation de la thèse sur d’autres sites :

Theses.fr (Version intégrale de la thèse (pdf))

Description en anglais
Description en français
Mots clés
Cellules stromales mésenchymateuses, Ischémie, Hydrogel, Glucose, Amyloglucosidase, Amidon, Survie cellulaire, Angiogénèse
Resumé
Les cellules stromales mésenchymateuses (CSMs) sont des candidates prometteuses en ingénierie tissulaire, notamment grâce à leurs capacités de prolifération, différenciation et leurs propriétés paracrines. Toutefois, une mort massive des CSMs après implantation est fréquemment observée, mort qui a pu être reliée aux conditions ischémiques dans lesquelles ces cellules sont greffées et tout particulièrement à la carence en glucose. Confirmant le rôle important du glucose dans la survie post-implantation, des études précédentes du laboratoire ont démontré que des hydrogels de fibrine enrichis en glucose libre permettaient d'améliorer la survie des CSM après 7 jours d'implantation sous-cutanée (Deschepper et al. 2013 PMID: 23225732). Le développement d'un système de libération capable de prolonger la délivrance de glucose au-delà de 7 jours pourrait ainsi favoriser la survie des cellules transplantées. Cette étude vise donc au développement d'un hydrogel nutritif à base de fibrine, conçu pour favoriser la survie des CSMs humaines issues de moelle osseuse (Mo-CSM-h). Le premier système développé repose sur l'incorporation d'amidon de blé, un polymère de glucose, et d'amyloglucosidase (AMG), un enzyme responsable de l'hydrolyse de l'amidon en glucose à l'hydrogel de fibrine. Ce dispositif a permis de maintenir un taux de survie de 76 ± 32% des Mo-CSM-h dans des hydrogels implantés en sous-cutané à 7 jours, tout en multipliant par 4 la néoformation vasculaire des hydrogels à 21 jours (Denoeud et al. 2023 PMID: 38092861). Cependant, seulement 16 ± 5 % des Mo-CM-h survivent après 14 jours de greffe sous-cutanée, ce qui suggère un apport de glucose insuffisant aux Mo-CSM-h transplantées. Ces résultats nous ont conduits à améliorer l'hydrogel nutritif en identifiant un polymère de glucose (parmi 5 testés) capable d'être mis en place dans l'hydrogel en quantité suffisante pour survenir aux besoins en glucose des Mo-CSM-h pour 21 jours. En parallèle, une optimisation de la formulation a permis d'obtenir un hydrogel limitant la fuite du polymère de glucose hors de l'hydrogel. La nouvelle formulation d'hydrogel a permis d'augmenter la quantité de polymère chargeable dans les hydrogels nutritifs et d'aboutir à un maintien plus important des taux de survie des Mo-CM-h greffées en sous-cutané que des compositions sans glucose à 7 jours (113 ± 65% vs. 39 ± 23%, respectivement). Cependant, la survie des Mo-CSM-h chute après 14 jours de greffe sous cutanée chez la souris atteignant respectivement 28 ± 10% et 18 ± 15%. La fuite rapide de l'AMG hors de l'hydrogel observée dans ce modèle préviendrait l'hydrolyse du glucose compromettant ainsi la survie des Mo-CM-h transplantées. Surmonter cette limitation représente le prochain défi à surmonter pour développer un hydrogel nutritif capable de maintenir durablement la survie et la fonctionnalité des Mo-CM-h à long-terme.