Plurilinguisme et écriture de soi. Le besoin d'une écriture de la vie. Approche phénoménologique et psychanalytique du récit dans l'autobiographie, en examinant les différentes formes de langage d'une biographie à l'intérieur de la langue française, notamment la langue normande. Etude de cas des biographies du paysan Paul Bedel
Plurilingualism and self-writing. The need for life writing. A phenomenological and psychoanalytical approachof the narrative in autobiography, by examining the different forms of language of abiography within the French language, particularly the Norman language.Case study of the biographies of the peasant Paul Bedel
par Catherine BOIVIN sous la direction de Mareike WOLF-FÉDIDA
Thèse de doctorat en Recherches en psychanalyse et psychopathologie
ED 450 Recherches en psychanalyse et psychopathologie

Soutenue le lundi 13 décembre 2021 à Université Paris Cité

Sujets
  • Bedel, Paul (1930-2018)
  • Biographie
  • Discrimination linguistique
  • Identité (psychologie)
  • Multilinguisme
  • Régionalismes (linguistique)
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Mots clés
Plurilinguisme, Glottophobie, Récit de vie, Langue régionale, Générativité, Langue maternelle, Construction de l'identité
Resumé
Découvrir grâce à l'étude des mots dans la biographie du paysan Paul Bedel, un vieil homme si singulier dans sa manière de se raconter, le plurilinguisme à l'intérieur de sa langue. Paul Bedel en étant le gardien de la langue de ses aïeux, en se racontant selon plusieurs registres de français suivant les circonstances, illustre qu'il n'y a pas une langue française mais une langue plurielle. Le matériau principal des biographies de vie est le récit. Le biographe qui s'intéresse aux histoires de vie de personnes vivantes, fait parler les phrases et les fait se raconter après les avoir écoutées. Ainsi il met en forme le récit de vie qu'il a recueilli. Comme une mise en abîme littéraire, le biographe s'intéresse à la biographie du récit, à l'histoire des mots, à leurs origines, leur raison d'avoir voyagé dans les souvenirs de celui ou celle qui se raconte. Un biographe de vie qui écrit la vie, après un certain nombre d'interviews et d'entretiens biographiques, doit également comprendre et écouter toutes les langues du biographié et leur signification. Avant d'écrire, de figer des mots sur un manuscrit pour qu'il devienne un livre et qu'il soit diffusé, le biographe apprend à « Parler la parole » de l'autre, afin de la restituer. Le biographié (celui pour qui le biographe écrit) est par nature bilingue et même plurilingue, c'est-à-dire qu'il parle plus d'une langue, même si en apparence, il n'en parle qu'une. Le biographe doit entendre la langue avec laquelle il s'exprime manière latente, et celle signifiante qui émerge de ses mots expressions, son langage non verbal, son accent, sa tessiture de voix... Ce plurilinguisme est à saisir lors des entretiens, avant la mise en mots et la mise en forme d'un récit de vie par écrit. C'est une condition pour que l'authenticité d'un récit de vie, mis en forme par écrit puisse devenir le plus intelligible possible par ceux qui liront le récit écrit produit.