Mots clés |
Covid-19, Modélisation, Trafic routier, Pollution sonore, Pollution de l'air, Aléa, Risque, XIIIème arrondissement de Paris |
Resumé |
La pandémie du COVID-19 a eu un impact significatif sur divers aspects de l'environnement. Le trafic routier a été fortement ralenti en raison des restrictions liées au confinement, entraînant une diminution sans précédent des niveaux de bruit et de pollution atmosphérique. Cette thèse propose une approche originale s'appuyant sur la mesure par des capteurs portables et la modélisation du bruit, des particules fines (PM) et du dioxyde d'azote (NO2) dans le XIIIème arrondissement de Paris pendant les heures de pointe. L'accent est mis sur la comparaison des niveaux de polluants atmosphériques entre les jours de confinement lié à la COVID-19 et les jours sans confinement, en tenant compte des conditions météorologiques. Les données d'enquête mobile ont été collectées à l'aide de capteurs Aeroqual 500 pour la pollution de l'air et des capteurs EXTECH 4017764 pour le bruit. Cette étude confirme que le trafic routier semble être un facteur déterminant des nuisances sonores et de la pollution de l'air. Les concentrations moyennes journalières de bruit, de PM10 et de NO2, calculées entre 2020 et 2022, montrent une forte variabilité spatiotemporelle, expliquée d'une part par le type de temps et d'autre part par la proximité des sources d'émission. Les résultats issus des campagnes de mesure semi-itinérantes montrent une baisse de 6 à 10 dB(A) pour le bruit, de 15 à 25 µg/m3 pour le PM10, ainsi qu'une diminution de 30 à 50 µg/m3 pour le NO2 pendant le confinement. En effet, près des routes principales, nous relevons pour le bruit, le PM10 et le NO2, respectivement en moyenne, 57 à 63 dB(A), 55 à 75 µg/m3, 90 à 110 µg/m3 pendant le confinement, contre 67 à 72 dB(A), 40 à 55 µg/m3, 140 à 160 µg/m3 en dehors du confinement. Cette recherche propose également de comprendre les zones à risque dans le XIIIème arrondissement de Paris face aux nuisances précitées, suivant une maille de 200m. Elle vise à déterminer si certains groupes de population, tels que les enfants de moins de 10 ans, les personnes de plus de 65 ans et les résidents de logements sociaux, sont exposés à des niveaux de pollution de l'air et de bruit dépassant les normes européennes. Nous croisons les différents degrés d'aléa aux vulnérabilités/enjeux pour dégager les zones à risques. |