Lithosphère océanique, Couche 2A, Limite de la couche 2A/2B, Canal LAB, Ligne volcanique du Cameroun

Les études antérieures sur la croûte océanique supérieure se sont limitées à la jeune lithosphère et aux données sismiques à grand angle, qui manquent de résolution dans la croûte supérieure. La limite océanique lithosphère-asthénosphère (LAB) a été largement étudiée par des études sismologiques, mais souffre également d'une faible résolution verticale. L'expérience TransAtlantic ILAB a collecté des données de réflexion sismique multicanaux sur la lithosphère océanique âgée de 0 à 75 Ma formée sur la dorsale médio-atlantique à propagation lente dans l'océan Atlantique équatorial. L'analyse de la croûte supérieure au moyen de l'imagerie sismique et de latomographie à haute résolution indique que le sommet de la croûte (couche 2A) n'est jamais scellé de 0 à 75 Ma et les systèmes hydrothermaux continuent dans la croûte océanique plus ancienne. La majeure partie de l'évolution se produit dans les 4 premiers Myr, au-delà de laquelle l'intensité de la circulation hydrothermale diminue et la couverture sédimentaire augmente. La limite de la couche 2A / 2B est un contact de lave / digue à l'axe de la crête et un front d'altération hydrothermale éloigné de l'axe de la crête. Les données de flux de chaleur colocalisées de l'expérience LITHOS soutiennent la possibilité de grandes cellules hydrothermales dans une croûte océanique plus ancienne. Le LAB est entièrement imagé sur une lithosphère âgée de 2 à 75 Ma. De 2à 47 Ma, il existe des preuves d'un canal LAB découplant le manteau lithosphérique du manteau asthénosphérique avec une lithosphère de 25 km d'épaisseur à 2 Myr et de 72 km à 47 Myr. Cependant, à partir de 49-75 Myr, une seule réflexion LAB est imagée, ce qui implique une perturbation possible de la base du canal en raison de la ligne volcanique du Cameroun adjacente. Des preuves solides d'anomalie thermique du manteau proviennent du fait que le LAB est moins profond et d'une lithosphère élevée.