Que peut la critique ? : la critique dans son rapport à la théorie et à la pratique
What can criticism achieve ? : reflections on criticism in its relation to theory and practice
par Fanny LEDERLIN sous la direction de Hélène L'HEUILLET
Thèse de doctorat en Philosophie politique
ED 624 Sciences des Societes

Soutenue le mercredi 29 mars 2023 à Université Paris Cité

Sujets
  • Esprit critique
  • Libéralisme économique
  • Modernité
  • Pratique (philosophie)
  • Théorie (philosophie)
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Mots clés
Critique, Écologie, Lumières, Modernité, Néolibéralisme, Pratique, Révolution, Transition, Travail, Vivant
Resumé
Depuis trois cent ans, la critique moderne articule à son projet théorique - questionner « l'ordre du monde » par l'exercice autonome de la raison et de l'entendement -, un projet pratique : faire advenir, par cet exercice même, mais aussi, depuis Marx, par l'expérience d'une « praxis révolutionnaire », un « monde meilleur ». Or, il semble que « l'ordre capitaliste bourgeois », bien qu'il ait subi de nombreuses modifications, demeure, à l'heure actuelle, l'ordre dominant du monde. Comment expliquer l'échec de la critique moderne à « changer le monde » ? Et comment croire, sur la base d'un tel bilan, qu'elle pourrait mieux réussir aujourd'hui, alors qu'aux injustices et aux despotismes qu'elle dénonce depuis trois cents ans s'ajoute désormais une catastrophe écologique planétaire qui rend plus urgent que jamais un changement de « l'ordre des choses » ? La critique moderne peut-elle encore quoi que ce soit pour notre époque ? Tenter de répondre à cette question suppose d'abord d'étudier les mécanismes et les dispositifs par lesquels l'ordre économique et social qui prend actuellement la forme du néolibéralisme parvient à détourner la critique de ses objectifs. Cela suppose ensuite d'examiner les faiblesses internes d'un mode de pensée qui a pu s'éloigner, au cours de l'histoire, des préceptes des penseurs des Lumières pour se dévoyer dans les ivresses de l'idéalité (idéalisme, idéologie), de la morale ou du soupçon, mais aussi laisser se troubler les « horizons normatifs » (progrès, révolution, émancipation par le travail) à l'aune desquels elle a jusqu'à présent opposé « ce qui est » à « ce qui devrait être ». L'examen de ces faiblesses et de ces écueils nous conduira sur le chemin d'une « critique interstitielle » qui, ayant déplacé le cadre conceptuel et méthodologique de sa pratique, pourrait peut-être contribuer à faire émerger un monde plus harmonieux, plus juste et plus viable.