Mots clés |
Antisémitisme, Familles mixtes, Identité, Judaïsme, Mémoire familiale, Migrations, Post-mémoire, Russophonie, Shoah, Transmission familiale |
Resumé |
Cette thèse aborde les questions de migration, de l'identité et de la mémoire familiale, à partir d'une enquête sur la population juive d'origine ukrainienne et russe installée en France. Elle interroge la façon dont la transmission familiale joue dans la construction et la ré-actualisation de l'identité juive. Pour cela, une enquête par entretiens est menée aussi bien auprès de celles et ceux qui s'identifient comme juifs qu'auprès de descendants juifs se considérant comme non-juifs. Cette approche comparée me permet de déterminer la variabilité des mécanismes identitaires selon les profils sociaux familiaux. Dans cette perspective, l'enquête est autant que possible élargie aux membres de la famille (époux/épouses ; frères/soeurs ; parents/ enfants ; etc.) Une telle démarche permet d'identifier des processus de la transmission familiale. Elle aussi rend possible de restituer les modes de transformation de la mémoire familiale et de construction d'une identité par rapport à la judaïté aussi bien que par rapport à la mémoire collective soviétique et au parcours migratoire complexe. Cette recherche explore donc "le fait et la manière d'être juif" (A. Memmi), en portant une attention particulière aux identités multiples, notamment en cas d'appartenance nationale et culturelle multiple et de mémoires familiales traumatisantes. |