Le vieillissement humain : penser un phénomène physiologique à la lumière de la biologie contemporaine : enjeux épistémologiques et conceptuels d'une approche expérimentale
Human aging : considering a physiological phenomenon in the light of contemporary biology : epistemological and conceptual issues of an experimental approach
par Clémence GUILLERMAIN sous la direction de Marie GAILLE
Thèse de doctorat en Histoire et philosophie des sciences
ED 623 Savoir, Sciences, Education

Soutenue le vendredi 23 septembre 2022 à Université Paris Cité

Sujets
  • Biologie
  • Épistémologie
  • Philosophie des sciences
  • Vieillissement
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Mots clés
Vieillissement, Biologie, Épistémologie, Philosophie
Resumé
Ce travail de thèse de philosophie des sciences a pour point de départ le vieillissement humain, un phénomène qui peut être abordé selon (au moins) deux perspectives distinctes : une approche subjective, voire existentielle, et sociale, d'une part - le vieillissement est alors considéré comme une expérience vécue par un sujet ; une approche organique, d'autre part, qui permet d'appréhender le vieillissement comme un processus essentiellement corporel, et incorporé. Cette seconde perspective est notamment celle de la biologie contemporaine du vieillissement, qui constitue notre objet d'étude, et qui se fonde sur une approche essentiellement expérimentale et mécanistique du phénomène. Elle est aussi un domaine particulièrement complexe, varié, morcelé, qui véhicule de nombreuses théories et s'appuie sur des hypothèses diverses et parfois controversées. L'objectif premier de ce travail de thèse est donc de répondre à la problématique suivante : y a-t-il une biologie du vieillissement ? Peut-on en parler au singulier ? Et quels sont, le cas échéant, ses caractéristiques et ses éléments structurants ? Pour ce faire, notre travail se fonde principalement sur une revue de la littérature scientifique publiée en biologie du vieillissement au cours des deux dernières décennies, dont nous proposons une analyse épistémologique et conceptuelle. Un second corpus, exclusivement philosophique, nous permet d'en appréhender les éléments pertinents et d'élaborer ainsi notre réflexion. Après avoir retracé brièvement les étapes de la constitution de la biologie du vieillissement, nous tâchons de montrer comment celle-ci est aujourd'hui structurée. Nous nous efforçons alors de mettre en évidence l'existence d'un certain « style de pensée » (Fleck, 1934) caractéristique du domaine, que révèlent notamment les principales théories, les postulats majeurs et les hypothèses de recherche les plus récurrentes. Par la suite, nous nous intéressons également aux composantes plus implicites du discours dominant, ainsi qu'à la formulation de celui-ci. Nous nous efforçons ainsi d'identifier les caractéristiques majeures de la biologie du vieillissement et quelques-unes de ses notions structurantes, dont nous proposons une analyse épistémologique détaillée. Nous portons, enfin, un regard « critique » sur cette branche de la biologie contemporain. Avec cette perspective, nous nous intéressons aux rapports qui existent entre science et société, entre recherche biologique et réflexion philosophique et politique sur un même phénomène. L'enjeu principal de ce travail vise alors à montrer comment la pensée philosophique permet d'appréhender le discours et les arguments mobilisés par une discipline scientifique - et, par suite, de poser un nouveau regard sur un phénomène organique.