| Resumé |
La considération de l'autisme comme « handicap », la revendication de ses origines organiques et l'imposition des critères diagnostiques du DSM (Diagnostic and Statistical Manual of mental Disorders), ont contribué à la substitution du traitement psychologique ou psychiatrique par une éducation. Dans ce contexte, certains acteurs politiques infirment la pertinence de la clinique psychanalytique dans l'autisme. En parallèle, différentes recommandations d'organismes publics réduisent cette éducation spécialisée à l'application des méthodes d'orientation béhavioriste qui souvent élident la vie psychique et la subjectivité de leur prise en charge de l'autisme. Face à ce constat, la clinique psychanalytique se revendique comme étant « une clinique du sujet », s'orientant dans sa pratique, entre autres, par l'abord du symptôme. Outre l'apport de cas et de la littérature scientifique, cette thèse orientée par la psychanalyse, appuiera la recherche sur une expérience personnelle dans l'application de l'ABA (Applied Behaviour Analysis), sur des études de cas relevant des expériences institutionnelles et de cures individuelles orientées par la psychanalyse et sur l'étude des ouvrages de Daniel Tammet. L'analyse a relevé que l'application des prises en charge béhavioristes nécessitent une primaire privation subjective dans leur implémentation, et que leur application universelle conduit à la construction d'un sujet réactionnel. La clinique psychanalytique comme clinique du sujet, oriente son approche par la singularité en jeu dans chaque acte de l'enfant dit autiste, pariant sur la constitution du sujet et du symptôme au sens analytique. De ce fait, l'éthique qui la supporte se révèle comme un apport essentiel à la prise en charge pluridisciplinaire de l'autisme. |