Violence des hommes contre les femmes, Rapports sociaux de sexe, Féminisme, Mouvements sociaux, Politique publique, Innovation, Espagne/France

Cette thèse s'intéresse aux interactions entre le mouvement féministe et son contremouvement masculiniste au prisme des rapports sociaux de sexe. Grâce aux mobilisations féministes la violence des hommes contre les femmes fait progressivement l'objet de politiques publiques à partir des années 90, en particulier celle perpétrée dans le contexte du couple hétérosexuel. L'ancrage législatif dans les années 2000 en est le point d'orgue, considéré comme une « réussite » de lutte féministe engendrant dans sa foulée une dénégation masculiniste dans les pays respectifs. Cette recherche propose un regard croisé entre la France et l'Espagne, combinant une analyse de la littérature, une étude de contenus de sites web, une enquête par entretiens semi-dirigés. Le propos est de donner à voir dans quelle mesure le contremouvement masculiniste peut être un des acteurs de la persistance de la violence qu'il nie. Cette dernière incarnant l'objet de l'antagonisme qui l'oppose au mouvement féministe.