Travail et valeur servicielle dans les modèles économiques des entreprises de propreté
Work activity and servicial value in the business models of cleaning companies
par Pierre-Yves LE DISLOQUER sous la direction de Christian DU TERTRE
Thèse de doctorat en Sciences économiques : changement social et mutations économiques
ED 624 Sciences des Societes

Soutenue le mardi 12 octobre 2021 à Université Paris Cité

Sujets
  • Catégories socio-professionnelles
  • Développement durable
  • Gestion d'entreprise
  • Modèles économétriques
  • Personnel d'entretien et de nettoyage
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Mots clés
Économie servicielle, Activité de travail, Régulation sectorielle et territoriale, Secteur de la propreté, Développement durable
Resumé
Le secteur de la propreté rencontre aujourd'hui en France une série d'enjeux économiques et sociaux qui interroge directement les conditions de durabilité de l'économie sectorielle. Au coeur de ces enjeux se noue un paradoxe entre l'utilité du travail et sa reconnaissance sociale et monétaire. La thèse ambitionne de comprendre les causes et effets de ces enjeux et la manière dont il est possible d'entrevoir leur dépassement. Pour y parvenir, ce travail de recherche propose une analyse croisée en termes de modèle économique d'entreprise, d'activité de travail et de régulation sectorielle et territoriale. Il s'agit de développer une approche compréhensive du système qui organise la production de valeur, dans lequel l'activité de travail prend une place centrale, et de l'ancrer dans une histoire sectorielle. Cette approche se fonde sur la théorie de la régulation comme socle théorique général, avec une ouverture disciplinaire vers d'autres sciences sociales, en particulier les sciences d'analyse du travail. L'enquête, relevant des principes de la recherche-intervention et conduite en immersion au sein du secteur de la propreté, permet, dans un premier temps, de caractériser le « modèle de la prestation de service » comme modèle économique d'entreprise dominant. Ce modèle se définit selon quatre grandes régularités, en termes d'offre de service et de proposition de valeur, en termes de modalités de la demande, en termes de stratégie de développement et de rentabilité et en termes de modèle de travail. Il se révèle être le fruit d'une histoire sociale, économique et institutionnelle qui a conduit à transposer la logique productive industrielle à une activité de service aux dimensions immatérielles et relationnelles. Dans un second temps, l'enquête permet d'identifier des inflexions servicielles au modèle économique dominant et les conditions d'une nouvelle trajectoire sectorielle. L'analyse méso-économique des « transformations en train de se faire » concernant l'organisation du travail et la multifonctionnalité des activités amène à considérer un autre modèle de travail, comme condition de développement d'un modèle économique d'entreprise durable. En prenant ainsi appui sur le cas des activités de propreté, la thèse propose une contribution à la conceptualisation d'un cadre de compréhension générale de la production de valeur dans une économie servicielle.