Mots clés |
Syndromes Myélodysplasiques, Lymphocytes T, Natural killer, Tet-2/idh, Auto-immunité, Immunité anti-leucémique |
Resumé |
Les Syndrome Myélodysplasique (SMD) sont des hémopathies myéloïdes clonales affectant la moelle osseuse, pouvant évoluer en Leucémie Aigue Myéloïde. Des mutations somatiques dans les gènes impliqués dans la méthylation de l'ADN (TET2, IDH1, IDH2 et DNMT3a) sont fréquemment retrouvées chez les patients atteints de SMD. Ces mutations sont aussi retrouvées dans les cellules souches hématopoïétiques d'individus sains âgés, phénomène nommé hématopoïèse clonale de signification indéterminée (CHIP), engageant un risque élevé d'évolution en SMD. Cependant, les mécanismes de progression de la CHIP vers le SMD sont mal connus et pourraient impliquer des défauts de l'immunosurveillance antitumorale, notamment par les cellules Natural Killer (NK). De plus, environ 25% des patients atteints de SMD développent des maladies auto-immunes ou des maladies inflammatoires systémiques (SIAD) potentiellement associées à des perturbations immunitaires, notamment des lymphocytes T. Mes travaux visent à déterminer l'impact des mutations TET2/IDH sur la survenue de SIAD et la progression leucémique en étudiant les populations lymphocytaires T ou NK. Les résultats montrent l'association entre ces mutations et la présence de SIAD chez les patients atteints de SMD. Les mutations TET2/IDH sont aussi associées à l'expression de récepteurs de points de contrôles immunitaires sur les lymphocytes T CD8+. De plus, nous avons observé pour la première fois la présence de mutations TET2/IDH dans les cellules NK. Ces mutations sont associées à une réduction de l'expression de facteurs clefs pour la fonction NK, notamment les récepteurs KIR et la perforine intracellulaire. En conclusion, mes résultats révèlent le rôle majeur de la protéine TET-2 dans la régulation des lymphocytes T et NK et soulignent l'impact de ses mutations dans le développement de la maladie SMD et de ses complications. |